Les Glaciers
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Les 50èmes rugissants !

L'avion nous descend très au sud ! Plus au sud que le 50ème parallèle. On était prévenu : le vent souffle en Patagonie.

Effectivement nous sommes secoués à l'atterrissage. Le ciel est bas et le vent souffle. 450km de piste nous attendent.

Le minibus nous emporte vers la petite ville touristique de El Calafate, point de départ de toutes les excursions vers le parc national des Glaciers (classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1981)ou vers le mont Fitz-Roy. Arrivant au bout de cette piste, en ce début d'été austral les jardins des maisons américaines sont en fleurs.
Le lendemain après une nuit réparatrice, nous repartons vers l'ouest, au pied des Andes. Nous nous arrêtons au bord de la piste pour admirer les gauchos manœuvrant leur immense troupeau de moutons.
A cette latitude, les Andes ne sont plus très élevées seulement 1500 à 2000m (sauf le Fitz-Roy). Les vents dominants venant du Pacifique à l'ouest sont chargés d'eau. En rencontrant les montagnes, les masses humides reprennent de l'altitude et rencontrent des courants d'air froid. Il se forme alors de fortes précipitations. Suivant la saison et la température de l'air d'altitude

Le but de notre voyage ce jour là est le glaciers Perito Moreno. C'est le seul glacier de l'hémisphère sud qui ne régresse pas. C'est un spectacle magnifique ! Il avance d'environ 1m par jour. Il est arrivé qu'il rejoigne la berge de laquelle a été prise cette photo. La dernière fois à la fin des années 80, un film a été tourné sur l'explosion de la langue de glace du à la pression et à la fonte des glaces.

Il est situé à l'intersection de 2 bras du lac Argentino. En rejoignant la berge, il obstrue l'écoulement de la partie du lac situé à gauche de la photo. Comme vous pouvez le voir sur cette photo montage, ses proportions sont très importantes. La hauteur du mur de glace devant nous est approximativement celle de l'Arc de triomphe de l'Étoile à Paris !

Un glacier ça vit. Nous admirons le spectacle durant une bonne heure en plein soleil, en espérant voir un pan de mur se détacher de toute la hauteur des 50m. Nous entendons un craquement à gauche. Vite, notre regard se tourne. Puis quelques minutes plus tard, un craquement à droite. Non ce n'est pas encore pour cette fois. Et puis après des minutes interminable, c'est la bonne. Le caméscope qui était en pause depuis 1h va enfin servire. Vous imaginez le bruit lorsqu'un pan de glace se détache. Il déclenche une grosse vague et des remous pendant plusieurs minutes. Malheureusement, nous ne pouvons nous éterniser devant ce merveilleux spectacle il nous faut regagner El Calafate à 80km de piste.

Nous embarquons dans un petit bateau pour nous approcher du glacier par le lac. Coté tarif, c'est l'arnaque, mais on n'est pas venu de ci-loin pour ne pas en profiter au maximum, alors...

Sur le bateau, nous ressentons le vent qui souffle toujours en Patagonie.

Le lendemain, nous reprenons un minibus pour une nouvelle excursion sur le lac Argentino. Cette fois, nous rejoignons un gros catamaran pour 3 ou 400 personnes. Les icebergs flottent sur le lac et en fonction de l'éclairage (présence ou non du soleil, ces blocs de glaces changent de couleurs en passant du bleu au vert ou au mauve comme sur cette photo. Nous approchons d'un autre glacier gigantesque : Upsala du nom d'une ville de Suède. La surface de ce glacier est supérieure à celle de la ville de Buenos Aires ! Sachant que c'est une des plus grandes métropoles de l'hémisphère sud, on comprend que l'on n'en voit qu'une infime partie.
Nous faisons une halte pour voir la baie Onelli. Les 3 ou 400 touristes débarquent sur une plage au bord d'une foret que nous traversons pour rejoindre cette baie.
Je ne sais pas pourquoi, nous ressentons un sentiment de calme et de silence. Pourtant, l'eau clapote comme dans les ruisseaux de montagne. Pourtant, nous sommes plusieurs centaines de touristes débarqués dans un petit laps de temps. Pourtant nous marchons sur des sentiers recouverts de galets ou gravier et ce n'est pas très discret. Des bovins sont là et paissent en liberté à des dizaines de km de la moindre route... C'est probablement par contraste avec le ronron du moteur diesel du catamaran.

Page crée le 2 Avril 2001, dernière modification le 31 oct. 2001

Carnet de voyage vincent.dalmeyda(chez)free.fr