Mercredi 13 novembre
Il beaucoup de vent chaud en sortant de
l'aérogare. Un bus rouge ancien sert de navette pour le complexe
hôtelier Red Center Resort où nous sommes attendus. Ce bus est une
reproduction du premier qui circula ici en 1907. L'hôtel est très bien.
Nous partons à pied à 2km sous une chaleur intense visité la maison
du télégraphe à l'origine du développement de la ville. La ligne de
télégraphe partait de Melbourne, puis Adelaide pour rejoindre Darwin,
l'Asie et ensuite l'Europe.
C'est sur ce site que se trouve la source qui donna la deuxième partie
de son nom à la ville. La première était le prénom de la femme de
l'explorateur du secteur Mr Ayers si je me souviens bien.
De retour à l'hôtel nous nous baignons à la piscine qui est moins
chaude qu'à Kakadu. Le soir, pendant le repas, il se met à pleuvoir des
trombes d'eau.
Jeudi 14 novembre
6h16, la journée commence dans l'affolement. Nous devons être devant
l'hôtel à 6h30 et nous venons juste de nous réveiller. Le radio-réveil
était réglé sur une radio qui ne doit pas émettre à cette heure.
C'est un peu la panique mais nous sommes prêts à la demi. Mais le bus
n'est là qu'à 7h.
Nous partons pour Ayers Rock, environ 5h de mini-bus pour
arriver à Yulara, la station touristique d'accueil de ce site géré par
les aborigènes. Classé au patrimoine
mondial de l'UNESCO en 1987). Nous arrivons au camp de toile pour le
lunch vers 14h. Ce sont en fait des sandwichs avec salade, tomates,
concombres et charcuteries dans un pain rond. C'est frais par cette
température.


Nous repartons pour les Monts Olgas à une vingtaine de km. Nous
avançons dans la grande faille et nous arrêtons pour de nombreux points
de vue. Ce site est extraordinaire. Rien à l'horizon si ce n'est Uluru,
l'Ayers Rock à 20km au loin. Le bush est désespérément plat sauf ces 2
massifs rocheux, Ayers Rock et Olgas. Nous rejoignons Uluru pour y voir
des peintures rupestres dans des creux naturels à ses pieds. Nous
rejoignons le petit groupe de l'autre coté et partons à quelques km
profiter du couché de soleil sur Uluru : il semble que la tradition soit
de boire un coup en admirant les rapides changements de couleurs de la
pierre.

Nous regardons attentivement, nous prenons une dizaine de photos, mais
ce n'est pas si flagrant. A cet endroit, il y a beaucoup de bus de
japonais comme nous autour de tables de camping mais les leurs sont
recouvertes de nappes blanches, c'est normal ils logent au Sheraton et
nous sous des tentes kakies...
Nous rentrons au camp pour le dîner : cotes d'agneau, saucisses,
salades.
Vendredi 15 novembre
Lever 4h30 et départ du camp une heure plus tard. Nous sommes au pied
de l'Ayers Rock à 6h15 pour commencer l'ascension de la face dans
l'ombre. A cette heure il y a encore très peu de monde et il fait encore
frais. C'est très dur car la pente est extrêmement raide. Nous nous
tenons à la chaîne qui sert de rampe mais elle est très basse et ne
sert pas vraiment d'appui mais plutôt de sécurité en cas de glissade.
Malheureusement nous ne montons pas au sommet car il y a beaucoup de vent
et il n'y a pas de chaîne au delà.

La vue est magnifique, on voit les Olgas déjà tout ensoleillés. Nous
apercevons un dingo qui rode à quelques centaines de mètres du pied du
rocher.
Au moment de la descente, il y a déjà beaucoup de monde qui est en
train de monter : heureusement que nous étions là de bonne heure ! Tout
le monde ne respecte pas le sens de la montée, les
croisement sont périlleux car nous devons lâcher la chaîne
durant quelques secondes et nous n'avons pas envie de glisser sur la
petite rosée matinale qui s'est déposée sur la roche fortement
inclinée. Une fois, au pied du roc, nous apprenons qu'il y a déjà eu
des morts suite à des glissades mais pas grand chose n'est fait pour
améliorer la sécurité. Le mini-bus entreprend un tour complet du roc
avec de multiples arrêts pour pouvoir le prendre en photo sous tus les
angles. Une jeune femme de notre groupe se casse un pied en descendant du
bus, en glissant sur un caillou. Nous patientons 2 heures le temps que les
rangers aborigènes qui ont la charge de la surveillance du parc national
Uluru viennent et appellent une ambulance pour l'évacuer sur Alice
Springs à prêt de 450 km de là !
Ensuite nous visitons un camp d'artisans locaux c'est beau ces objets
d'arts !
Après le lunch, nous partons pour notre 2ème lieu de
campement à King's Creek Station. En fait c'est un camp de toile
derrière une station service perdue en plein milieu du désert. C'est le
seul lieu de civilisation sur des km à la ronde, à 200 ou 300m de la
piste.


Nous partons ramasser du bois pour le feu de camp. Le silence est
impressionnant ! Il n'y a pas de vent, pas d'oiseau, pas de criquet ou
cigale : rien que nos propres bruits.
Samedi 16 novembre
Levé à 5h. Les oiseaux se réveillent et cette fois nous les
entendons. Nous partons pour King's cañon où une marche de 4h nous
attend. Les vues sont magnifiques, nous longeons des falaises et
apercevons par moment un petit filet d'eau dans le fond. Il fait encore
très chaud et nous attrapons des coups de soleil. Ce cour d'eau qui a
été capable de creuser pareillement la roche finit par disparaître dans
le désert sans jamais atteindre ni de lac, ni la mer.
Après le lunch, nous retournons à Alice Springs par plus de 200km de
piste, ça secoue dans tous les sens. De retour au Red Center Resort, nous
faisons une soirée BBQ comme on écrit ici.
Dimanche 17 novembre
Nous pensions visiter la base des Médecins volants et l'école de
l'air, mais malheureusement tout est fermé le dimanche à Alice Springs.
Dans le centre rouge australien, les médecins se déplacent en avion
après avoir effectué leur diagnostique par radio. Les moyens techniques
(locaux, radio) sont aussi utilisés pour l'enseignement. C'est ce qu'ils
appellent l'école de l'air ou école des ondes. Nous déambulons durant 2
heures dans la ville complètement morte durant le week-end. Nous croisons
fréquemment des aborigènes qui, comme nous, déambulent à travers la
ville. Ils discutent sous un arbre et marchent pour la plupart pieds nus.
De retour à l'hôtel, nous devons commander un taxi pour rejoindre
l'aéroport car la jolie navette rouge a crevé.
Nous prenons notre 2ème vol intérieur de 2 heures pour Adelaide.
Nous survolons la fameuse mer intérieure de l'Australie, le lac Eyre dans
lequel se jettent plusieurs rivières et dont l'eau s'évapore sans jamais
atteindre l'océan.