A Portland, nous couchons
au camping. Le ciel est gris, il ne fait ni froid ni chaud.
Nous repartons vers Warrnambool. Puis nous longeons un de nos
objectifs de notre voyage : la Great Ocean Road vers le village de Port
Campbell. Sur notre guide un photo présente
un autre bloc rocheux creux nommé "London bridge" relié
à la falaise par une arche. Or depuis cette arche s'est effondrée dans
l'océan par l'érosion.
Plus loin, des falaises hautes de plus
de 100m dominent le Pacifique sud (ou est-ce l'océan antarctique à cet
endroit ?). La puissance de l'océan y a découpé des éperons rocheux
dont les plus connus se nomment les "12 apôtres". Nous
descendons sur la plage par un escalier à un endroit plus bas de la
falaise. Nous marchons face au soleil couchant de ce printemps austral. Le
vent nous fait supporter un lainage. Ne serait-ce pas sur cette plage qu'a
été tournée la pub pour Evian ?
Nous passons par Apollo Bay et arrivons à Geelong
sur la baie Port Phillip où se trouve aussi Melbourne. Nous
tournons longtemps dans cette ville à la recherche d'un lieu pour dormir
alors que théoriquement elle comporte 10 campings. Nous en trouvons enfin
un vers 20h.
Vendredi 22 novembre
Nous ne sommes qu'à une heure de route de Melbourne
que nous atteignons avec quelques difficultés. Enfin un embouteillage en
Australie ! De plus nous ne maîtrisons pas encore bien le gabarit du
véhicule. Nous nous arrêtons au syndicat d'initiative pour demander où
trouver un parking non couvert pour le camping car qui est relativement
haut. Tous ceux que nous avons vu jusqu'alors se trouvent sous des immeubles
et nous ne pouvons y rentrer. Bref on ne doit pas s'être bien exprimé car
celui qu'on nous indique est couvert lui aussi. Ah l'accent australien c'est
tout un poème ! Nous avons de sérieux progrès à faire. Après avoir
tourner une heure nous trouvons une place de parcmètre. La plupart
n'accepte de stationner que 1h ou 2h. Les places où l'on peut stationner 4h
sont occupées bien sûr ! On fini par en trouver une mais au moment de
payer nous n'avons pas les bonnes pièces. Nous faisons de la monnaie dans
un magasin et pouvons enfin nous promener dans la ville.
Nous déjeunons dans une grande chaîne de
pizza américaine. Au moment de payer avec la carte Mastercard, la
caissière nous regarde envieuse, comme si nous étions des extraterrestres
: elle a reconnu que nous venions de France.
Il fait chaud. Nous passons devant le stade où
se déroule chaque année les internationaux de tennis. Nous nous promenons
le long d'une charmante rivière qui doit être un fleuve. Si surprenant que
cela paraisse, Melbourne est un port mais tourne complètement le dos à la
mer, comme Buenos Aires (sur le
Rio ) que nous visiterons quelques années plus tard et contrairement à
Sydney dont tout le monde connaît la baie merveilleuse.
Vers 16h nous reprenons le véhicule et prenons la route de Phillip
Island. C'est sur cette île relié au continent par un pont, que se
trouve le circuit de course où se déroulent les grands prix de moto en
Australie. Mais ce n'est pas pour lui que nous venons.
Tous les soirs, après avoir passés la journée en mer pour pêcher et
se nourrir, des petits manchots regagnent les plages pour y nicher à la
nuit tombante, c'est la Parade des manchots. Un site est aménagé
pour les touristes pour pouvoir les observer sans trop les perturber. Des
panneaux pédagogiques dans plusieurs langues nous apprennent leur coutumes
et mode de vie.
Cette espèce de manchot (Little Penguin) est la seul sur le continent
australien. Ils mesurent jusqu'à 33cm de haut. Les premiers commences à
sortir de l'eau en bondissant des vagues. C'est impressionnant.

A la nuit tombante, nous prenons place sur les gradins d'un
amphithéâtre et un éclairage faible nous permet de continuer à les
observer sans trop les déranger. En effet, la scène est en plein sur leur
passage pour remonter de la plage et rejoindre les dunes de sables. Alors
qu'en arrivant il n'y en avait pratiquement pas à terre, durant 2 heures,
nous assistons au spectacle de leur retour, nous les voyons remonter en
groupe car ils s'attendent pour traverser la plage. Dommage qu'il fasse si
froid, de nuit face à la mer, car on ne se lasse pas de les regarder. En
partant, nous repassons par les dunes et nous nous regardons. Ils doivent se
dire : mais qu'est-ce que c'est que ces pingouins qui nous observent ! |